Oculus : voir c’est croire ?

oculus riftGoliath numérique planétaire, le géant Facebook n’en finit pas d’élargir ses activités ; vers l’infini et au delà comme on dit. Mark Zuckerberg explique : «Imaginez des places de premiers choix à un match, une salle de classe avec des étudiants et des professeurs du monde entier, une consultation face à face avec un médecin ou des courses dans un magasin virtuel». La stratégie à terme est de fournir aux facebookers une sorte d’agora-plateforme virtuelle où l’on pourrait (presque) tout faire. Les digital champions n’ont pas l’intention de se priver des innombrables possibilités techniques et des gains économiques colossaux liés à ces nouveaux joujoux. Facebook lance donc son nouveau casque de réalité augmentée, l’Oculus Rift. Attendu par les gamers depuis plus de trois ans et au prix de 320 euros, l’Oculus Rift innove en proposant un système de contrôleurs capables de détecter la position de vos doigts sur l’appareil (voir la vidéo ci-dessus). Les interactions avec le virtuel offrent ainsi sur un champ d’applications inouï. Pour en savoir + : http://www.oculus.com

Certainement ultra vexé par le semi échec de leur Google Glass, le géant américain Google lui aussi propose son casque de réalité virtuelle via son application «Google Cardboard». La guerre est ainsi déclarée à Facebook : la google Cardbooard s’autoproclame concurrent direct de l’Oculus Rift facebookien… sauf que, celui est un kit de bande de caoutchouc, de lentilles, de cartons, d’aimants et de fixations velcro – Do It Yourself svp – pour un prix avoisinant les moins de 3 euros ! Le charme low cost des google cardboard a tellement séduit le journal New York Times, que celui-ci en a distribué à ses 1 million d’abonnés ! Cette innovation frugale gagnera t’elle une place de choix dans la révolution annoncée ? Affaire à suivre…

Avec ce système on pense immédiatement au divertissement. La réalité virtuelle nous permettrait ici de vivre des expériences bluffantes mais où chaque spectateur aurait la meilleure place dans la salle de cinéma. Au delà du fun, quelles sont les applications concrètes pour la réalité virtuelle via l’Oculus ? Des exemples ?

Tourisme : le projet un peu fou «Seeing 1» permet de voir à travers les yeux d’une autre personne ! Une expérience a déjà été programmée sur une trentaine de jours pour vivre «dans la peau» (ou plutôt avec les yeux) de quelqu’un d’autre. Une autre forme de voyage où la science-fiction de Total Recall n’est pas loin ! Autre exemple : Mariott – groupe touristique – propose à ses clients – via le samsung Gear VR – d’explorer le Chili, le Rwanda et la ville de Pékin – et la palette de «destinations» va prochainement s’étoffer ! Est-ce une façon d’inciter au voyage ou est-ce une nouvelle façon de faire du tourisme ?
Médical : une société française a développé un dispositif à destination des chirurgiens, ainsi d’autres et praticiens et des étudiants peuvent «vivre» l’opération – en restitution stéréoscopique 3D – comme s’ils la pratiquaient eux-mêmes.
Design : Tilt Brush sur HTC Vive donne la possibilité d’exprimer vos talents ; on peut peindre et dessiner en réalité virtuelle. L’application Medium d’Oculus Rift permet elle de visualiser des objets et sculptures en 3D, puis de les… animer !
Les entreprises songent sérieusement aux possibilités offertes par les casques de réalité vrtuelle ; de nombreuses interventions rélles peuvent être remplacer par des rencontre consommateur-professionnel virtuelle (débuggage d’ordinateurs, conseils, interventions pannes faciles, etc…).

Bref les applications sont multiples et la réalité virtuelle commence à devenir… franchement réelle.

Que faut-il penser de ces nouvelles technologies ? Il nous faut admettre que nous sommes encore loin, très loooiiin de la «vague de libertés digitales» prophétisées par les tech-pionniers… Les dernières innovations digitales ne nous ont pas menés non plus vers une société de robots automatiques et postures orwelliennes… Finalement, et si c’était comme les percées technologiques antérieures ? Car oui, c’est bien notre usage de l’outil, à travers nos choix éthiques encore une fois, qui déterminera notre l’organisation et notre modèle socio-écolo-économique de demain.

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